Fidelity sur la zone EMEA: l’argument de la décote.
L’argument « GROWTH » (valeurs de croissance dans des pays à forte croissance) paraît naturel s’agissant des zones émergentes. Qu’en est-il d’un point de vue davantage « VALUE » (valeurs décotées) ? Par Nick Price – Fidelity Worldwide Investment.
Le potentiel économique conjugué de l’Europe émergente, du Moyen-Orient et de l’Afrique (« EMEA ») est souvent sous-estimé par la capitalisation encore relativement faible de la région. C’est la raison pour laquelle elle est souvent sous-représentée dans de nombreux portefeuilles. Pourtant la zone EMEA bénéficie de meilleures perspectives de croissance structurelle. De plus, les actions de la zone sont loin d’être “chères”.
Si l’on s’appuie sur les mesures traditionnelles de valorisation, les actions internationales semblent maintenant sous-valorisées. Mais quelle région est concrètement la « moins chère », la plus attractive pour un investisseur enclin à reprendre du risque dans son portefeuille ?
- La région EMEA est la seconde zone la plus sous-valorisée si l’on se réfère à l’indicateur « price-to-book (P/B) », avec un ratio de 1,3 comparé au 1,1 pour la région Asie-Pacifique. Il est d’ailleurs intéressant de noter que les deux ratios sont bien en-deçà de leur moyenne historique, comme le démontre leur z-score respectif.
- Les niveaux de rendement (« yield ») fournissent une autre approche dans la mesure de la valorisation. D’après ce même rapport, parmi les 6 grandes régions, la zone EMEA offre actuellement le deuxième plus haut niveau de rendement avec 3.6%, (ex-æquo avec l’Amérique Latine), alors que l’Europe l’emporte avec un taux de rendement atteignant les 4%. Cependant, la région EMEA se propulse à la première place quant à son niveau de croissance des dividendes qui atteint les 11.2%, devançant de facto les autres régions.
Les arguments apportés par les diverses mesures de valorisation (P.E.R, « Price to book », taux de rendement) sont des éléments discriminants dans les choix d’allocation et concrétisent aujourd’hui l’idée d’un retour aux investissements sur les actifs les plus risqués. Ils confirment les facteurs structurels favorables à l’investissement sur la zone EMEA : diversification géographique, taux de croissance des économies, consumérisme croissant et matières premières.
source : Fidelity Worldwide Investment – diffusion du 13/09/2012 –